Elle s’appelle Hélène…

L’histoire d’Hélène Paurise montre qu’il n’est pas toujours nécessaire de faire naître beaucoup de poulains pour écrire de belles histoires. Et qu’une bonne poulinière, un peu de chance et d’intuition pour réaliser les bons croisements, peuvent permettre à tout éleveur amateur de faire naître des chevaux de Grand Prix.
Dans sa vie, Hélène Paurise, cinquante-sept ans, en a eu plusieurs. Notamment sur le plan professionnel. Technicienne de laboratoire, elle a également été cavalière professionnelle et coach quelques années, avant de mettre le cap vers la comptabilité. Un dénominateur commun à ces différentes périodes ? Les chevaux. “Ma première jument, Valse d’Avril II, était une fille de Le Tot de Semilly, avec laquelle j’ai couru de belles épreuves”, souligne Hélène, qui est aujourd’hui comptable.
Après son mariage, elle fait l’acquisition d’une petite écurie près de Fontainebleau, tourne en B1 et commence progressivement l’élevage lorsque ses équipières prennent leur retraite sportive. Quand Hélène se sépare quelques années plus tard de son compagnon, elle conserve Valse qui lui donne Sunset Jolly (Quaprice Boimargot ex Quincy, Holst), d’abord jument de concours, puis très bonne poulinière, de celle dont on parlait un peu plus haut.

Valse d’Avril II et Sunset Jolly ©coll privée
Toujours des confirmés
“Sunset a du sang, un dos fort, un gros passage de dos et du tempérament”, énumère Hélène. “Je choisis toujours pour elle des étalons confirmés. Je n’en ai qu’une, je produis peu, donc je sélectionne chaque année des reproducteurs qui ont fait leurs preuves.”

Arlington Jolly ©coll privée
Après Arlington Jolly (Calvaro, Holst), vendu en Suisse via les ventes Nash et qui court aujourd’hui des épreuves 140, Hélène a eu la chance de voir Farington Jolly (Vigo d’Arsouilles, BWP) arriver en 2024 sous la selle de Julien Epaillard. “Philippe Jonquères, que j’ai rencontré aux écuries de la ferme de Beaurose situées près de chez moi et où je monte quotidiennement, est un proche de Julien Epaillard. C’est par son biais que Farington est arrivé là-bas. Il a ensuite été vendu aux Etats-Unis.”

Farington Jolly ©coll privée
Jazzy pour la suite
Et ce n’est pas le seul cheval à l’affixe Jolly parti outre-Manche : Huppy Jolly (Ogano Sitte, SBS), commercialisée par le biais d’Olivier Bossard (Equi-Services), fait également une très belle carrière aux Etats-Unis, survolant avec succès les épreuves de 7 ans.

Huppy Jolly ©coll privée
“Mes chevaux d’élevage sont chez David Delajarraud, dans la Manche. Il s’en occupe extrêmement bien, et son fils Quentin se charge des débourrages et des premiers parcours.” Ce fut notamment le cas pour Jazzy Jolly (Cristallo, Westf), qu’Hélène monte actuellement et compte garder. “Je me fais vraiment plaisir, elle est facile, et ce sera la relève.” Passionnée d’élevage, Hélène a fait saillir pour la dernière année Sunset cette année, en choisissant Qlassic Bois Margot. “Le mélange Quaprice x Qlassic fonctionne à merveille paraît-il !” Verdict l’an prochain.
Par Sylvia Flahaut
Photo mise en avant : Valse d’Avril II et Hélène Paurise ©coll privée