Finale Coupe du monde d’Omaha – Dressage : Des chevaux allemands… Mais pas que !

À vingt jours du début de la finale du circuit Coupe du monde, la Fédération équestre internationale a dévoilé la liste des chevaux et cavaliers de dressage qui se rendront à Omaha, aux Etats-Unis. Focus sur les origines et performances passées des dix-sept chevaux en lice.

Parmi ceux qui fouleront la piste d’Omaha début avril, se trouvent – sans surprise – nombre de chevaux allemands. À commencer, évidemment, par ceux qui défendront les couleurs de la Mannschaft. Cette année comme la précédente, ils seront trois : la championne olympique, championne d’Europe et tenante du titre TSF Dalera BB, Trak (Easy Game, Trak, et Dark Magic, Trak, par Handryk, Trak), toujours sous la selle de Jessica von Bredow-Werndl, DSP Quantaz (Quaterback, DSP, et Piroschka par Hohenstein I, Trak), qui s’était notamment classé deuxième des étapes de Stuttgart (82.030%), Bâle (85.650%) et Göteborg (82.775%) cette saison avec Isabell Werth après avoir été médaillé de bronze par équipe lors des championnats du monde de Herning aux côtés du puissant étalon hannovrien Franziskus FRH (Fidertanz, Rhein, et Antara, Old, par Alabaster, Hann), qui sera également de la partie à Omaha. Ce dernier avait créé la surprise en s’imposant à Stuttgart (83.440%) et s’était ensuite notamment classé troisième du CDI-W de Londres (83.170%) et deuxième de celui de Neumünster (84.710%) avec Ingrid Klimke. Autant dire que l’Allemagne peut ainsi compter sur trois chevaux de choix, avec autant d’expérience que de qualités.

De nombreux représentants du stud-book Oldenbourg

Six autres chevaux aux origines allemandes s’illustreront sur la piste américaine. Tout d’abord, pour défendre les couleurs de la France, Morgan Barbançon-Mestre a choisi son fidèle Sir Donnerhall II OLD. Fils du célèbre Sandro Hit, Old, et de la fille de Donnerhall, Old, Constance D, Old, l’imposant et énergique étalon bai de dix-sept ans a notamment engrangé des points à Lyon, où il se classait sixième (77.255%), à Madrid, où il terminait quatrième (78.220%) et à Malines, où il signait un top 10 (74.890%).

Dans ses veines aussi, coule le sang de Donnerhall et Sandro Hit : Fiderdance. Partenaire de l’Australienne Simone Pearce depuis un peu moins d’un an, l’étalon Oldenbourg de quatorze ans est issu du croisement entre Fidertanz, Rhein, et Donna, Hann (Blue Hors Don Schufro, Old, fils de Donnerhall, Old x Shakira, Hann, fille de Sandro Hit, Old). Après avoir participé au CHIO d’Aix-la-Chapelle et aux championnats du monde de Herning, Fiderdance s’était notamment classé septième à Londres (76.320%) et à Neumünster (78.045%).

Ancienne monture de Daniel Bachmann-Andersen et de Patrik Kittel, Blue Hors Zepter, Old, sera à Omaha avec la Danoise Nana Skodborg-Merrald, aux côtés de qui il remportait l’étape Coupe du monde de Neumünster en février dernier (86.060%) et se classait troisième à Bâle (84.130%). Fils de Blue Hors Zack, KWPN (qui, à dix-neuf ans, s’illustre encore au plus haut niveau, lui aussi avec Nana Skodborg-Merrald, et était sacré champion du monde par équipe à Herning l’été dernier), l’alezan a pour mère Who’s Sunlight, Old (Wolkentanz II, Hann).

Autre représentant du stud-book Oldenbourg qui se rendra à Omaha : Charmer. Sous la selle de la Belge Jorinde Verwimp, le hongre de onze ans, fils du KWPN Charmeur et de Queen Jasmin, Old (Quattro B, SF), vivra sa première finale Coupe du monde, après avoir participé aux étapes de Stuttgart (74.205%), Madrid (74.450%), Malines (73.170%) et Bâle (73.510%).

Le partenaire de la Moldave Alisa Glinka, Aachen (ex Baiser Supreme) est lui aussi au stud-book Oldenbourg. Fils du célèbre KWPN Ampere et de Frigga, Old (Sunny-Boy, Old), le bai de douze ans était déjà présent pour la finale du circuit l’an passé à Leipzig et a, lui aussi, participé aux Mondiaux de Herning l’été dernier.

Pour les Etats-Unis, Anna Buffini sera accompagnée, comme l’an passé à Leipzig, de son Hannovrienne FRH Davinia La Douce, une fille de Don Frederico, Hann (qui a lui aussi apporté le sang du Oldenbourg Donnerhall), et Anneliese R, Hann (A Jungle Price, Hann). Si la baie de seize ans ne figure pas parmi les favoris de cette finale, elle a tout de même aligné quelques très bons résultats cette saison, se classant trois fois deuxième à Thermal au cours des derniers mois avec les moyennes de 77.500%, 77.460 % et 80.180%, et remportant l’étape de Wellington début mars avec 78.280%.

Les stud-books d’Europe du Nord également bien présents

Bien que nombreux, les chevaux allemands ne constitueront évidemment pas l’entièreté des qualifiés à Omaha. Trois représentants des stud-books d’Europe du Nord (Danemark, Suède et Norvège) viendront se mesurer à eux : le fils de l’exceptionnel KWPN Totilas, Torveslettens Titanium RS2, DWB, qui, avec la Néerlandaise Marieke van der Putten, s’était notamment classé quatrième des CDI-W de Malines (81.355%) et Neumünster (80.580%) ainsi que cinquième de celui de ‘s-Hertogenbosch (81.185%), Mazy Klovenhoj, SWB (Bocelli, SWB, et Manzana XX par National Zenith XX), partenaire de la Suédoise Johanna Due Boje, qui a participé aux étapes de Aarhus et Göteborg (où elle se classait cinquième avec 74.760%), ainsi que Tribiani, NWB (Solos Landtinus, Old, et Mille Mogelvang, DWB, par Michellino, KWPN), qui concourra sous la selle de Caroline Chew, représentante de Singapour notamment présente lors de l’étape de Londres.

Deux atouts pour les Pays-Bas et trois pour le KWPN

Parmi les favoris de cette finale Coupe du monde, comment ne pas mentionner le puissant KWPN Hermès N.O.P ? Tout comme la tenante du titre, TSF Dalera BB, le médaillé de bronze d’Herning et vainqueur des étapes de Malines (85.815%) et Amsterdam (87.055%) est un fils d’Easy Game, Trak. Sous la selle de la Néerlandaise Dinja van Liere, l’étalon de onze ans  – que la cavalière décrit souvent comme « très spécial, tellement énergique et tellement intelligent » – pourrait bien de nouveau faire des étincelles.

Les Pays-Bas pourront également compter sur leur produit maison Hexagon’s Ich Weiss, NRPS (Rubiquil, NRPS, et Vinegra Utopia, KWPN, par Negro, KWPN). Monté par Thamar Zweistra, l’étalon gris de seulement dix ans a notamment remporté l’étape de Budapest (77.120%) et s’était classé troisième à Madrid (79.660%).

Autre cheval enregistré au stud-book néerlandais du KWPN qui sera présent à Omaha : Suppenkasper. Le fils du Westphalien Spielberg (lui-même fils d’un certain Sunny-Boy, que l’on retrouve dans le pedigree du partenaire d’Alisa Glinka, Aachen) et de la KWPN Upanoeska (Krack C, KWPN), Suppenkasper jouera quant à lui à domicile puisqu’il défend les couleurs des Etats-Unis avec Steffen Peters. Ensemble, les deux complices ont remporté chacune des épreuves des trois CDI-W de Thermal, avec les notes de 82.020%, 81.590% et 80.785%.

L’AHS et le Bwp eux aussi sur la liste des participants

Si Suppenkasper sera à domicile, il n’est pas le seul. Sa compatriote Serenade MF sera également de la partie avec Alice Tarjan. Inscrite au stud-book de l’American Hanoverian Society, la fille de Sir Donnerhall I, Old, et de Duet MF, Hann (Don Principe, Hann) a par deux fois Donnerhall, Old en tant que grand-père grâce à chacun de ses deux parents et a, elle aussi, grâce à son père, reçu le sang de Sandro Hit, Old. Âgée de dix ans, Serenade MF a notamment remporté les CDI-W de Devon (76.515%) et Tryon (75.000%) en octobre dernier, puis s’est classée deuxième (77.950%) et cinquième (76.915%) à Wellington.

Enfin, la Lituanie sera représentée par Justina Vanagaite et… un cheval belge. Nabab, Bwp, fils de Sir Donovan, Hann (encore un produit de Sir Donnerhall I, Old), et de Tamarinde, KWPN (fille de Krack C, KWPN, tout comme la mère de Suppenkasper), sera en effet lui aussi présent à Omaha, après sa victoire lors de l’étape Coupe du monde de Samorin (74.100%) et sa troisième place (72.900%) à Zakrzow. 

Bref, à Omaha, il y aura donc surtout des chevaux allemands, des descendants de Donnerhall et de Sandro Hit mais, surtout, du beau sport.

Photo : TSF Dalera BB et Jessica von Bredow-Werndl, les tenantes du titre, ici lors de l’étape Coupe du monde de Bâle, qu’elles remportaient. Crédit : FEI/Stefan Lafrentz.