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Gaia de Farjonnière et Foxy de la Roque brillent à Fontainebleau

Emilie Dupont 20 avril 2023

Après un premier tour hier, les jeunes chevaux de sept et huit ans se sont à nouveau illustrés ce jeudi à Fontainebleau. Et alors que les finales auront lieu samedi, plusieurs d’entre eux se sont particulièrement distingués, portant dès lors le statut de favoris pour l’ultime manche.

Après avoir vu le parcours de Kampella GP du Bois Madam et Jean-Luc Mourier, rares étaient ceux à penser qu’un autre duo pouvait les déloger de la première place du classement provisoire dans l’épreuve réservée aux chevaux de sept ans ce jeudi après-midi sur le petit parquet. Il faut dire que la fille de l’excellent Peppermill, KWPN (qui, sous la selle de John Whitaker, a par deux fois contribué à la médaille de bronze par équipe de la Grande-Bretagne lors de championnats d’Europe, s’était classé cinquième en individuel de ceux de Mannheim en 2007, a participé aux Jeux équestres mondiaux d’Aix-la-Chapelle en 2006 ainsi qu’aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008) et l’Hannovrienne Campella (Contendro I, Holst) avait imposé un sans-faute dans un rythme des plus soutenus et un chronomètre de seulement 66.97 secondes que très peu sont parvenus à approcher. D’une rapidité et d’une souplesse déconcertante, la baie inscrite au stud-book sBs, née en Belgique  et formée par Zakaria Hamici, n’en est pas à son coup d’essai en termes de performance puisque, depuis ses débuts en compétition, elle enchaîne les sans-fautes et classements. Si Kampella GP du Bois Madam s’est ainsi encore montrée redoutable aujourd’hui, elle a finalement trouvé plus rapide qu’elle dans cette épreuve…

La descendance de Diamant encore aux honneurs

La fusée du jour se nomme Gaia de Farjonnière, une fille de Diamant de Semilly et de la NRPS Chelsea (Andiamo, NRPS), née chez Yves Faussurier et montée par Sébastien Julien. Formée par Romane Convers sur le circuit Jeunes chevaux dès l’âge de quatre ans, elle a rejoint son actuel cavalier à six ans et a, depuis, réalisé quelques classements en CSI Jeunes chevaux. Sur la piste bellifontaine, la baie s’est montrée aussi énergique qu’appliquée, signant ainsi la meilleure performance. Et si elle fait partie de la relève, la sienne est déjà assurée puisque Gaia a déjà une descendance ! En 2019, a en effet vu le jour Jasall de Farjonnière, fille de Gaia et du Holsteiner Casall. L’an dernier, est également né Malcom de Farjonnière, fils de Jasall et Eldorado van de Zeshoek, Bwp, faisant de Gaia, à seulement sept ans, une grand-mère !

Si c’est ainsi une fille de Diamant de Semilly qui s’est distinguée aujourd’hui, le regretté étalon ne comptait – comme souvent – pas qu’une seule descendante dans cette épreuve dédiée à la jeune génération. Avec un total de trois produits directs et cinq indirects (dont il est le père de mère), Diamant est encore une fois le reproducteur le plus présent dans les pedigree des chevaux engagés. Plus globalement, dans cette épreuve, les étalons de la maison Semilly s’imposent encore une fois comme d’excellents pères : auteur du cinquième sans-faute le plus rapide, Boston Concept Z est un fils de Bazooka Semilly, tandis que Quastor v. Heffinck, treizième, est un fils de Rock’n Roll Semilly. Enfin, notons également la présence de Good Pleasure Semilly, qui prenait part à cette compétition sous la selle de Dylan Levallois.

Avec deux produits chacun, Vigo d’Arsouilles (dont est issue la jument de selle italienne Vigonza RC, troisième sous la selle de Nicolas Delmotte) et Vagabond de la Pomme font eux aussi partie des pères les plus représentés dans la liste des auteurs de sans-faute. Avec un total de cinq descendants engagés (Grand Duc du Paradiso, Ginko du Rouet, Vanquish Z, Gavroche de Rohan et Grand Prix), le sBs Vagabond de la Pomme est d’ailleurs le reproducteurs comptant le plus de produits dans cette épreuve dédiés aux chevaux de sept ans.

Foxy de la Roque redoutable chez les huit ans

Voilà près de six ans que l’élevage de la Roque est au sommet du palmarès annuel de L’Eperon, et cela ne semble pas prêt de changer, surtout si la jeune génération continue d’être confiée à Victor Bettendorf ! Dans l’épreuve réservée aux chevaux de huit ans, c’est la jeune Foxy de la Roque, SF qui, cette fois-ci était aux honneurs sous la selle du Luxembourgeois. Avec un sans-faute bouclé en seulement 67.97 secondes, la fille d’Armitages Boy, Old et Samba de la Roque (Kannan, KWPN) n’a laissé aucune chance à ses concurrents et a une fois de plus mis à l’honneur le talent de ses éleveurs. Véritable machine à sans-faute depuis ses débuts en compétition l’an dernier, la baie semble destinée à un avenir prometteur.

Les Selle Français s’emparent du top 10

Si la deuxième meilleure performance de cette épreuve est signée par la Zangersheide Eytuka of Two Notes Z, fille du très prisé Emerald van’t Ruytershof et évoluant sous la selle du Belge Wilm Vermeir, le moins que l’on puisse dire, c’est que la suite du Top 10 a été prise d’assaut par les représentants du stud-book Selle Français. Flore des Cabanes (Cornet Obolensky, Bwp), troisième, Fripouille d’Auville (Ogrion des Champs, SF), quatrième, Féline de Hus (Kannan, KWPN), sixième, et Farenheit de Beaufour (Diamant de Semilly), septième, s’y étant joints aux côtés de Foxy de la Roque, le Top 10 est ainsi composé de 50% de chevaux inscrits au stud-book tricolore ! Sur un total de onze Selle Français engagés, ce résultat prouve encore une fois la qualité des chevaux français dès leur plus jeune âge.

Prochaine étape pour la jeune génération : les finales, samedi.

Photo : Gaia de Farjonnière et Sébastien Julien. Crédit : FFE/PSV.