CHI Genève : Kent Farrington et Greya empochent leur septième 5* de l’année !

Xavier Boudon 14 décembre 2025

Et non des moindres puisque le couple remporte le Rolex Grand Prix de Genève, l’un des Majeurs soutenus par l’horloger suisse. L’Américain, quelque peu vexé de sa courte défaite dans le Top 10 Rolex IJRC vendredi soir, s’est « vengé » aujourd’hui sur la grande piste genevoise. Cette fois associé à Greya (Colestus, holst x Contender, holst), née Contina 47 chez Wilfried Sandmann voici 11 ans, le n°1 mondial a clairement rappelé qui était le patron.

Imparable et surtout de nouveau imbattable au chronomètre le ‘Kid de Chicago’. Gérard Lachat et Grégory Bodo, les chefs de piste de cette édition 2025, ont encore une fois vu juste avec 8 barragistes sur 40 partants. Pourtant, il fallut quelques parcours aux cavaliers pour comprendre que certes, ce parcours ne serait pas si compliqué, mais que le temps accordé les obligeait à ne pas traîner en chemin. Peder Fredricsson (SWE), Ben Maher (GBR), Daniel Coyle (IRL), et Simon Delestre sont tombés dans le piège (tous les quatre pénalisés d’un point de temps dépassé). Piergiorgio Bucci (ITA) fut le premier à trouver la clé avec son KWPN Hantano (Quasimodo Z), mais le bai foncé fléchit au barrage (8e). Shane Sweetnam et son excellent James Kann Cruz ont ouvert le bal des double sans faute sur un tempo très rapide (2e).

Difficile pour Marc Dilasser de rivaliser ensuite…et pourtant ! Son fils de Diamant de Semilly, Arioto du Gevres, s’est brillamment qualifié et a manqué de chance au barrage. La paire française termine 6e, une belle récompense pour le Normand dont c’était le premier Genève et qui restait sur une série de 4 points malchanceux. Privé de ses stars habituelles, le public helvète s’est consolé de belle manière avec Jason Smith. Bien que Britannique de naissance, le trentenaire naturalisé Suisse en 2024 réalise la prouesse de signer un double sans faute. Son étalon Picobello van’t Roosakker (Kassander van’t Roosakker, bwp), né chez Marc Kluskens, est LA révélation de ce Grand Prix (même si les spécialistes l’avaient déjà remarqué sous les selles de Daniel Etter et Steve Guerdat). Il descend de la souche de La Belle van Sombeke (Goliath Z), mère notamment de la célèbre Ta Belle van Sombeke (Chin Chin, holst), mère de l’olympique London, ainsi que de Taran de la Pomme et A Pikachu de Muze (entre autres !).

Spits, l’avènement d’un futur grand

Après le couple suisse, Kent Farrington choisit cette fois d’opter pour un sprint, histoire de ne pas répéter son erreur de vendredi avec Toulayna. Sa crack Greya a répondu présente, survolant les obstacles à une vitesse folle. La détermination a payé, l’Américain prit la tête non sans rester attentif aux trois derniers adversaires en lice. C’est finalement le tout jeune Thibaut Spits qui se montra le plus dangereux. Montant le spectaculaire Impress-k van’t Kattenheye Z (Indoktro K van’t Roosakker, bwp x Vagabond de la Pomme, sbs), le Belge échoue de peu. Ce fut suffisant pour monter sur la troisième marche du podium. Une performance tout simplement incroyable ! Sophie Hinners (GER) s’est inclinée de plus d’une seconde avec Iron Dames Singclair (4e) tandis que le sculptural Dourkhan Hero Z (Don’t Touch Tiji Hero, holst), descendant de la fameuse Usha van’t Roosakker (mère entre autres de Cella), se montra fatigué (deux fautes).

Quelques déceptions

Parmi les contre-performances du jour, nous avons noté Julien Epaillard / Donatello d’Auge (12 points), « la piste n’est pas pour lui » avait confié le Normand la veille, Willem Greve (NED) / Pretty Woman van’t Paradijs (9 points), Harrie Smolders (NED) / Monaco (8 points pour les tenants du titre) et Scott Brash (GBR) / Hello Folie (8 points). Kevin Staut et la toujours vaillante Visconti du Telman ont bien failli aller au barrage…si la fille de Toulon n’avait pas emporté l’ultime vertical du parcours. Quant à la belle Dynamix de Belheme, après s’être émue de l’obstacle des JO représentant le Japon, a fini par succomber l’avant-dernier obstacle, un double, où la baie fauta sur l’oxer d’entrée.

Le CHI de Genève se termine comme toujours, en apothéose, avec une halle pleine à craquer dans une ambiance familiale et chaleureuse. Une marque de fabrique imprimée par Sophie Mottu Morel et Alban Poudret, aidés de toute leur fantastique équipe. Rendez-vous en décembre 2026 pour célébrer les 100 ans du concours…avec un programme exceptionnel !

Photos : Xavier Boudon.