Marie Bardet, aficionada de la jeune génétique Poney

Xavier Boudon 22 août 2025

A la tête du haras des Mages installé à Donnemarie-Dontilly (77), Marie Bardet, éleveuse de poneys de sport, est depuis plusieurs années une utilisatrice convaincue du programme Jeune Génétique PFS.

« C’est vraiment un circuit que j’affectionne particulièrement ! C’est très bien organisé et ça me permet de mettre les trois ans dans un cadre structuré mais progressif… Je sais exactement ce qu’il faut préparer et à quel moment. » Paradoxalement, l’aventure a commencé avec un Connemara, le gris Helsinki Sereld’hel (Goliath van de Groenweg x Rosscastle Fred). Le poney se fait remarquer en finale des 3 ans Sport toutes races. Il obtient alors son agrément PFS et participe au testage en octobre de la même année, une première pour sa propriétaire.

Depuis, Marie investit régulièrement dans de jeunes mâles PFS aux profils séduisants et souvent cosmopolites, avec des résultats dont la régularité force l’admiration.

En 2022 : Janeiro de la Scye, pfs (Bandro Boy de Béthune, sf et Belle de la Scye, pfs par Quesaco du Bary pfs), vice-champion des mâles de 3 ans et champion de France des 5 ans D, Jasmin de la Scye, pfs (Bandro Boy de Béthune, sf et Fiesta de la Scye, pfs par Syriac, pfs) 9ème des mâles de 3 ans et vice-champion de France des 4 ans D. « J’étais la seule propriétaire à avoir deux poulains dans les dix premiers du très sélectif concours des mâles de 3 ans PFS », précise Marie avec une fierté légitime.

En 2023 : Kif Rislois, pfs (Six Neuf du Der, pfs et Quiliade, sf par Espoir de Semilly, sf), champion de France des foals, lui aussi vice-champion des mâles de 3 ans (que Marie avait eu l’intuition d’acheter en arrivant au So’Pony !), puis 7ème du championnat de France des 4 ans D, Karst’Arc d’Embets, pfs (L’Arc de Triomphe, old et Anastasia Daineger, wb par Sir Raspoetin Tilia, wb), 8ème des mâles de 3 ans.

En 2024 : Laouen Kerivoa, pfs (Houlenn Ar Serr Noz K, oc et Java du Sud, oc par Boston Bollywood, pfs), 5ème des mâles de 3 ans, lauréat du trophée du plus beau modèle et meilleure note du saut monté au testage, Lord Aron, pfs (Aron N, drpon et Reality des Charmes, pfs par Karisto de l’Aumont, pfs), Le Divin Mignon, pfs (Box Office du Péna, pfs et Urielle de Belair, pfs par Baccara de Brie, wb).
Pour 2025, seul un trois ans fait partie de la sélection (Milord du Quesnay, pfs par Ulk d’Eté, pfs et Jenny d’Avançon, wb, qui s’est déjà imposé dans le régional), ainsi qu’un deux ans, Nash de Breuil, pfs (Iron Man du Cauroy, pfs et Bhaga de Breuil, pfs par Mac Geyver, drpon).

Marie reconnaît que la valorisation d’un trois ans constitue un réel investissement financier : «Heureusement, je suis soutenue par l’ADECSIF, qui rembourse une partie de l’engagement et verse une aide pour participer au So’Pony ». S’agissant du championnat, les nouveautés introduites en 2025 vont dans le bon sens selon Marie Bardet : « le critère cachet mâle va aider à être dans le vrai et j’apprécie l’idée que les notes d’obstacles soient données immédiatement. Ça crée de la transparence et de l’animation autour du rond où les observateurs y vont de leurs pronostics ».

Le testage, pour “mieux comprendre son poney”

Le testage est une étape très différente, centrée sur l’apprentissage, la caractérisation et le fonctionnement global des étalons nouvellement agréés, leurs points forts et leurs marges de progrès : « pendant le testage, il y a vraiment l’élite d’une génération et on prend plus de temps. Les intervenants sont de grande qualité et les échanges nourris et constructifs. Ça permet de mieux comprendre son poney. A la fin, ils sont déjà très avancés pour faire la saison des 4 ans et on a les clés pour les mettre en route dans le bon sens. Mais le testage, c’est aussi l’occasion de repérer des sujets intéressants qu’on voit sous un jour nouveau par rapport au championnat. Je me suis ainsi portée acquéreur de Lucky Charm Stroller, pfs (Usandro Tilia Derlenn, wpb et Duchesse de Lalande, pfs par Taaron des Charmes, pfs) » s’enthousiasme Marie.

Au final, Marie Bardet est convaincue de l’intérêt d’encourager la jeune génétique, à condition qu’elle soit sélectionnée avec discernement et préparée aux exigences du sport moderne : « Il suffit de regarder ce qui se passe dans les courses… En saut d’obstacles, la technicité des parcours impose aujourd’hui un phénotype différent et le programme Jeune Génétique PFS permet d’identifier précocement des reproducteurs adaptés à la compétition de demain. Après, il faut que les croisements fassent du sens et ça, c’est l’œil de l’éleveur… ».

Crédit photo à la une: Janeiro de la Scye