So’Pony 2025 – Finale SHF 6 ans D Juments : Justice de l’Amazone, championne de plein droit

Elles étaient vingt à se lancer à l’assaut du tour final, bien déterminées à décrocher le titre suprême. Seul le trio de tête, déclaré Elite, réalise le triple sans fautes, mais la victoire revient à Justice de l’Amazone, aux commandes de la très adroite Morgane Ferchaud.

Championne incontestable avec -0.120, Justice de l’Amazone a vu le jour chez Christel Clément à Valcabrère (31) du croisement d’Usandro Tilia Derlenn (Welsh), avec Gravité de l’Amazone par Kinard Boy, Connemara. La cavalière professionnelle Morgane Ferchaud, installée à Bordeaux, l’indique. « Justice, tout juste vendue, est très respectueuse, a une tête en or, un dos très fort qui peut l’emporter parfois, et coche toutes les cases du poney de concours, même si elle a débuté tard, car elle n’a fait ni les quatre ans, ni les cinq ans. » Eloïse Chapel, coach de la cavalière, à la tête près de Bordeaux d’une écurie d’une soixantaine de jeunes poneys qu’elle valorise avec Morgane depuis une douzaine d’années, explique avoir acheté Justice de l’Amazone en avril dernier, et l’avoir fait évoluer sur les 6 ans depuis.

Justice de l’Amazone & Morgane Ferchaud – Crédit photo : PSV Photos

Elle se dit ravie que le So’Pony soit désormais basé à Fontainebleau. « Cela permet de professionnaliser le monde du poney, souvent considéré comme un univers d’amateur, alors que de nombreuses personnes y investissent du temps, de l’énergie et de l’argent pour améliorer sans cesse la production. » Côté circuit de compétition en Aquitaine, Eloïse constate avec plaisir son développement. « Dominique Ferchaud, le père de Morgane, est chef de piste y compris pour la SHF, et nous avons toujours en début de saison dix à vingt poneys à sortir sur le circuit classique. Il s’est créé une sorte d’émulation au sein des propriétaires, et désormais nous avons des épreuves relativement proches qui permettent aux éleveurs de les confier à la valorisation, et donc de réduire les coûts. »

Justice de l’Amazone & Morgane Ferchaud – Crédit photo : PSV Photos

Vice-championne avec un total final de -0.070, Jaya du Verdon, fille du crack de concours complet, Boston du Verdon, lui-même fils de Salam du Roc, pfs, et de Dame des Vents, co, par Abbeyleix Appolo, co, né au Haras du Verdon à Maulevrier (49). Sa cavalière Sarah Sainson, 20 ans, qui vient de passer son DE Jeps en concours complet, s’installe dès le mois de novembre à Cuon près d’Angers (49). « Jaya m’a été confiée à la valorisation depuis qu’elle a trois ans. La propriétaire m’a fait confiance au départ et sachant que je monte en CSO et en complet, me l’a confiée par la suite. » Au registre des qualités pour Jaya, un excellent mental, et beaucoup d’action qui la rend performante sur les parcours au chrono. Alexia Rousseau, qui a acheté Jaya à l’âge d’un an, est installée à Cordemais (44) où elle accueillait la dernière de ses deux naissances annuelles cette année. « J’ai commencé l’élevage de poneys très tard, j’ai d’abord élevé des enfants puis des poules, mais j’arrête le métier dans trois ans, car je voudrais profiter de la vie et ne plus être coincée tous les week-ends. » Jaya a déjà eu 4 poulains par transfert. « On ne l’attendait pas spécialement ici, car elle est surtout excellente en complet. Elle fait la finale dans trois semaines avec Sarah, et peut-être un international en fin d’année. »

Jaya du Verdon & Sarah Sainson – Crédit photo : PSV Photos

Sur la troisième marche du podium avec 2.350, Just a Star du Charme, fille de Movie Star Tilia, pfs et Tekila de Marnière, sf par Opium de Coquerie, sf, née à Grosne (90) chez sa cavalière et propriétaire Adeline Bourquin, professeure des écoles. « Elle n’a rien fait à 4 ans car j’étais enceinte, elle a débuté à 5 ans avec huit sans fautes sur huit mais j’ai fait deux barres le deuxième jour qui nous ont écarté de la finale, mais cette année elle a signé neuf sans fautes sur dix. Outre le fait qu’elle est très gentille, car les enfants s’en occupent sans problème, sa plus grande qualité est sans doute le respect. » Johan Bourquin, époux de la cavalière, cadre greffier de profession, explique élever depuis une douzaine d’années avec une seule poulinière. « Nous nous sommes lancés dans la valorisation du poney grâce à la première ponette de ma femme, Fée de la Janerie (Vazy du Viertot), dont ma femme a monté les premiers produits, parmi lesquels Chanel du Lavoir (Kisaute Ho d’Othon) IPO 133 et Avane du Lavoir (Melvin Candy) IPO 127. Lorsqu’ils ont tous été vendus, nous avons élevé des chevaux. J’ai toujours pensé que Movie Star pourrait faire un excellent croisement avec ma jument Tekila. Just a Star nous a plu dès sa naissance, elle sautait très bien en liberté. » Sauf si les offres sont trop alléchantes, Just a Star et Adeline aborderont les 7 ans avec confiance et plaisir.

Just a Star du Charme & Adeline Bouquin – Crédit photo : PSV Photos