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Cécile Miletto : “Uzès, toujours formateur pour les jeunes”

Sylvia Flahaut 10 octobre 2023

Après son sacre dans la catégorie des 5 ans avec Imperator Larzac, Cécile Miletto Mosti, figure bien connue de l’endurance, revient sur la Grande Semaine d’Uzès, un événement qu’elle juge toujours formateur pour les chevaux qu’elle élève et valorise.

Si elle n’a pas fait naître Imperator Larzac (Excalibur Larzac, AR x Omran El Thany, AR), qui a vu le jour chez Christele Derosch, l’histoire de la famille Miletto Mosti est liée à ce jeune cheval de cinq ans. “Imperator est le fils d’Excalibur Larzac (Said Lotois, AR), dont nous avions fait l’acquisition auprès de Christele lorsqu’il avait six mois“, indique Cécile Miletto. “Nous avons voulu acheter les deux premiers produits d’Excalibur, Imperator et Iaroslav Larzac. Nous sommes toujours propriétaires d’Imperator, et nous avons vendu le deuxième, qui est cependant resté à l’entraînement à la maison.” Excalibur Larzac avait notamment été sacré champion des 6 ans en 2020, sous la selle de Cécile. Il a également brillé précédemment, en était sacré à quatre ans en 2018, aux commandes de Laurent Mosti. Aujourd’hui, il court tantôt sous la selle de Cécile, tantôt sous celle de sa fille, Carla, et a notamment remporté avec cette dernière une course de 125 kilomètre à Negrepelisse, dans le Tarn-et-Garonne, en juillet.

Le père d’Imperator Larzac, champion des 5 ans, est Excalibur Larzac, sacré champion des 4 ans et champion des 6 ans aux commandes des membres de la famille Miletto-Mosti. Ph. Coll. SHF/ Les Garennes

L’affixe d’Armani, toujours présent

Imperator Larzac fait ainsi honneur à son père, et offre de nouveau un titre à la famille Miletto Mosti. “Il faudrait compter, mais chaque année, à Uzès, nous faisons un podium ou une victoire“, sourit Cécile Miletto. C’est souvent avec les chevaux nés au sein de leur élevage, à l’affixe d’Armani, que la famille se distingue. Comme en 2021, où Figaro d’Armani (Branik, AR x Felouk, AR) a remporté la catégorie des 6 ans, ou en 2022, quand le titre, toujours chez les 6 ans, est allé à Gianni d’Armani (Cashmir Hypolite, AR x Djelfor, AR). “Cette année, Carla s’est classée deuxième dans la catégorie des 5 ans avec Hermosa d’Armani (Diadur des Vabres, AR x Roco IBN Persik, AR).” Mais, pour la petite anecdote que nous confie Cécile, l’histoire entre Uzès et la famille Miletto a commencé il y a longtemps lorsque le père de Cécile, Gérard, a remporté la finale des 5 ans avec l’emblématique Dynamik (Persik, AR). “Uzès, je trouve que c’est toujours un événement formateur pour les jeunes chevaux que nous entraînons“, pointe Cécile. “Les courses qualificatives se font généralement en campagne, sans trop de bruit ou d’animation. Quand nous arrivons à Uzès, pour la finale, les haut-parleurs mettent les jeunes au parfum, ça leur fait voir de la nouveauté et c’est une bonne chose.

C’est au pied levé que Cécile Miletto a monté Imperator Larzac dans le championnat réservé aux chevaux de 5 ans. Mais cela leur a finalement bien réussi ! Ph. SHF/ Les Garennes

La performance d’Imperator et de Cécile à Uzès cette année est toutefois un peu particulière : en effet, ce n’est pas la cavalière qui a entraîné le jeune cheval en amont. “Il n’était en effet pas prévu que je le monte ! Je devais rester aux écuries galoper des chevaux en vue de Fontainebleau, mais, la veille de la course, nous avons appris que notre cavalière avait un souci de licence et ne pouvait donc pas partir“, détaille Cécile. “Alors, j’ai pris le relais. Laurent, mon conjoint, est un bon accordeur. Il montait régulièrement le cheval et m’a donné de bons conseils.” Cécile commence la course un peu en retrait, comme le lui a indiqué Laurent. “Il m’a dit que le cheval pouvait se montrer un peu tendu au départ. Mais, finalement, tout s’est très bien passé. Il n’était pas stressé. A l’arrivée, pour le point cardiaque, nous n’étions pas franchement inquiets car on connaît sa bonne condition…” Malgré la chaleur de ce week-end, Imperator récupère rapidement entre le passage de la ligne d’arrivée et l’entrée au sein de l’aire vétérinaire. A l’arrivée, le hongre met 211 secondes pour redescendre en dessous de cinquante-quatre pulsations par minutes. Le temps le plus rapide. “Pendant la course, je n’ai pas les yeux rivés sur mon cardiofréquencemètre“, indique Cécile. “Je préfère écouter mon cheval. L’endurance, c’est du ressenti. J’ai vu des chevaux qui, selon la mesure, allaient très bien, mais qui en réalité n’étaient pas au mieux de leur forme. Et ça, ça se voit, ça se ressent.

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Crédit photo à la une: Ph. Morgan Froment